60RCP : les films de l’acid

« Pourquoi avons-nous besoin de tant d’histoires, de tant d’images ? Pourquoi ce désir d’être assis dans l’obscurité, de fixer l’écran où d’autres vivent, sans que nous puissions répondre à leurs paroles, nous mêler à leurs actes ?
Pourquoi sommes-nous si sensibles à ces vies qui nous échappent ? Pourquoi rions-nous ? Pourquoi pleurons-nous ?
La réponse semble évidente : parce que le cinéma est un art.
Pourtant cette évidence est aujourd’hui violemment combattue, renvoyée au grenier poussiéreux des illusions, voire des utopies, niées par l’économie actuelle du cinéma. Aujourd’hui, l’essentiel des recettes se concentre sur de moins en moins de films capables par leur puissance financière d’occuper une partie si importante de la surface commerciale que tous les autres films sont repoussés dans une périphérie géographique et économique leur interdisant, de fait, de rencontrer leur public (…)
(…) Il s’agit donc pour les cinéastes de résister, de ne pas se laisser imposer une morale qui n’est pas la leur : une morale qui ne pense qu’en termes de classement, de hiérarchie, d’exclusion, d’argent. Depuis toujours dans le cinéma français la marge et le centre sont intimement liés, indissociables. Toucher l’un, c’est atteindre l’autre. Henri Langlois avait fondé sa morale sur l’idée que « tous les films sont égaux ». Il n’en est pas d’autre qui vaille.

Il s’agit donc pour les cinéastes de résister. Résister en donnant une vraie chance à tous les films d’être vus. »

Extrait du Manifeste Résister, signé en novembre 1991 par 180 cinéastes

En 1992, l’ACID naît suite à ce manifeste.

 

GRAND PARIS

Martin Jauvat, France, 2022, 1h20

Leslie, un jeune banlieusard désabusé, entraîne son meilleur ami Renard à l’autre bout de l’Île-de-France. Sur un chantier de la future ligne de métro du Grand Paris, ils découvrent un mystérieux artefact.

Au fil de leur périple, la banlieue parisienne devient le théâtre de très curieux événements.

 


YAMABUKI

Yamasaki Juichiro, Japon,2022,1h37

L’action se déroule à Maniwa, petite ville minière japonaise.

Chang-Su, ancien cavalier de l’équipe de Corée du Sud, criblé de dettes, travaille dans une carrière. Il vit avec Minami qui a fui son mari.

Yamabuki, lycéenne, fille du commissaire, se met à manifester.