LES INVITÉS 58e

FRANÇOIS AMY DE LA BRETÈQUE
Professeur émérite d’études cinématographiques à l’université Paul-Valéry Montpellier3, Membre du Centre de recherches RIRRA21. Responsable éditorial de la revue Archives et de la recherche à l’Institut Jean-Vigo, cinémathèque euro-régionale (Perpignan).
Historien du cinéma et historien des représentations.
Auteur de nombreux articles et de plusieurs livres notamment de : L’Imaginaire médiéval dans le cinéma occidental (Paris, Champion, 2004), Le Moyen Âge au cinéma, Panorama historique et artistique (Armand Colin 2015).
À paraître en 2020, Mémoire des lieux et écriture cinématographique de l’histoire (Presses universitaires de Perpignan) en codirection.

AURORE BERGER BJURSELL
Auteure du premier livre en langue française intégralement consacré à l’histoire du cinéma norvégien, et d’un essai sur le cinéma suédois contemporain (traduit en suédois chez l’éditeur Ellerströms), Aurore Berger Bjursell est considérée comme une experte du cinéma scandinave.
Depuis 2014, elle a été l’invitée de festivals comme Les Boréales, Le Festival du Film de Göteborg, Les Reflets du Cinéma ou le Poitiers Film Festival.
Depuis l’automne 2019, elle prépare une recherche universitaire sur le cinéma scandinave hyper-contemporain en Sorbonne.

FRANCOIS CAUSSE
Né en 1970, François Causse suit des études de Lettres et enseigne pendant dix ans en lycée avant de reprendre en 2005 avec son père Jean-Max la Filmothèque du Quartier latin qu’il programme depuis. La programmation s’y partage entre rééditions de classiques, souvent en version restaurée, festivals et rétrospectives d’auteurs, d’acteurs ou thématiques.
Il a aussi signé une monographie, Sam Peckinpah ou la violence du crépuscule (Dreamland, 2001), consacré à l’un des maîtres du western américain dans les années soixante et soixante-dix.

JEAN MAX CAUSSE
Né en 1940, Jean-Max Causse, après des études à l’École Supérieure de Commerce de Clermont-Ferrand, crée en bon disciple d’Henri Langlois, et de concert avec son associé Jean-Marie Rodon, l’Action La Fayette en décembre 1966 puis tous les cinémas Action de la capitale (République, Christine, Christine bis, Écoles, Grand Action), voués au patrimoine cinématographique, surtout américain.
En 2004, les deux associés se séparent et Jean-Max reprend et rénove avec son fils François le cinéma Quartier latin (Paris 5ème) qui devient la Filmothèque du Quartier latin.
Metteur en scène d’un long-métrage Le Franc-Tireur (1972) avec Philippe Léotard (co-réalisé par Roger Taverne) et de plusieurs courts-métrages parmi lesquels Onde de choc (1993) avec Fiona et Manuel Gélin, et Cinéma (2019), évocation de ses souvenirs de François Truffaut, Claude Chabrol, Henri Langlois et Jim Morrison, il est aussi apparu dans les films de quelques « copains » : Isild Le Besco, Laurent Tuel, Gaspard Noé…

BERNARD CERF
Après l’INSAS à Bruxelles, il réalise deux fictions puis un essai en 1998 sur la violence individuelle qui marque un tournant vers une esthétique expérimentale. Avec Ravachol, il fait la rencontre de Marcel Mazé et adhère au Collectif Jeune Cinéma dans lequel il s’investit à différents postes dont celui de Directeur du Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux.
En 2000, il fonde avec Philippe Lebret, Les Productions Aléatoires et commence Les résistants qui interroge la problématique de la torture et des limites de l’engagement politique.
En 2002 à cause de la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, il demande à plusieurs cinéastes de réaliser à chaud, un film entre les deux tours de l’élection. Ce sera : Réactions du 21 avril avec notamment Le Brame du cerf, pamphlet contre le Front National. Ravachol poursuit son interrogation sur la question de l’utilisation de la violence en politique. Son prochain film abordera Robespierre et la période de la Terreur.
Les Productions Aléatoires : créées en 2000 par Bernard Cerf et Philippe Lebret, Les Productions Aléatoires sont une société de production de longs et de courts-métrages.
Elle fut fondée à l’origine pour réaliser leurs films mais sa ligne artistique est également de produire et de défendre principalement un cinéma différent et expérimental.

IRMELI DEBARLE
Irmeli Debarle œuvre depuis plusieurs années à promouvoir le cinéma finlandais en France, en collaboration avec la Finnish Film Foundation.
Spécialiste du cinéma finlandais, auteure d’une thèse de doctorat en 2013 sur le réalisateur Teuvo Tulio, elle intervient en de nombreuses occasions pour présenter les films de son pays.
Depuis 2008, elle organise chaque année à Paris l’événement « La Finlande en 3 films » au cinéma Reflet Médicis.
Proche des réalisateurs finlandais, Irmeli s’efforce de faire connaître le meilleur du travail d’un cinéma peu diffusé en France. Elle prend particulièrement à cœur de faire partager au public français les films du couple de documentaristes Markku Lehmuskallio et Anastasia Lapsuy.
Irmeli Debarle a travaillé sur de nombreux films du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki depuis le début de sa carrière en 1985.

VIRGILE GOLLER
D’origine toulousaine, ce talentueux musicien assiste, médusé, pour la première fois au festival d’Anères* à des cinés-concerts où le font frissonner des pianistes de génie, des ensembles à cordes, et enfin (ô suprême révélation !) un accordéoniste, et non des moindres puisqu’il s’agit de Marc Perrone. Il revient pendant plusieurs années se plonger dans la salle obscure et se nourrir d’images et de musiques.
Enfin, poussé par l’équipe du festival, il se décide à sauter le pas. Sa collaboration avec ce festival ainsi que sa rencontre décisive avec l’Institut Jean-Vigo (cinémathèque euro-régionale de Perpignan) lui permettent alors d’exprimer pleinement son talent et d’accompagner un florilège de films muets.
De la féerie des premiers âges au western, en passant par des burlesques, des polars ou des chefs-d’œuvre de l’expressionnisme, avec son accordéon parlant, il accompagne les films et emporte le public à ses côtés, porté par une fougue et un plaisir sans cesse renouvelés.
*Festival d’Anères – Cinéma muet et piano parlant (Hautes-Pyrénées).

JEAN LOUIS GONNET

Après une année dans une école de photographie professionnelle à Genève, il passe cinq ans à l’Institut d’Arts Visuels d’Orléans où il réalise son premier film Filming Muybridge, à partir des photographies de la décomposition du mouvement réalisées par Eadweard Muybridge.
Réalisateur de documentaires avec l’INA, puis pour des magazines culturels avec ARTE (Métropolis, Dessous des cartes) il réalise parallèlement plusieurs courts-métrages de fiction mais aussi de documentaire.
Il collabore avec la Compagnie de théâtre Merlin comme vidéaste.

YOANN HERVEY
Enseignant au département Cinéma et Théâtre (filière cinéma), Université Paul-Valéry Montpellier 3 et département Lettres Modernes, Cinéma et Occitan, Université Toulouse Jean-Jaurès.
Chercheur, RIRRA21 (EA 4209), Université Paul-Valéry Montpellier 3.
Président de l’association Gweissk PhiloCinéma.
Membre de l’AFECCAV (Association Française des Enseignants et Chercheurs en Cinéma et Audiovisuel).
Membre de la Société de Philosophie du Québec (SPQ). Membre du comité de lecture de la revue A l’épreuve. Auteur de nombreuses publications sur le cinéma comme par exemple : Philosophie et esthétique du cinéma, Théorie du cinéma et des cinéastes, Cinéma nord-américain contemporain, Jeune cinéma français, Nouvelles formes narratives des séries télévisées.
Yoann Hervey a co-dirigé avec Fabien Meynier et Céline Saturnino la publication « Jorodowsky, d’un art à l’autre. Connexion, hybridations, circulations », Entrelacs, n° 16, 2019.

JEAN-JACQUES HOCQUARD
Président du Fonds de dotation Armand Gatti. Commandeur des Arts et Lettres. Organisateur pour le compte des Syndicats universitaires de la tournée de V comme Vietnam, d’Armand Gatti en 1967. À partir de cette date, il s’occupera de la production de toutes les œuvres (films, théâtre, édition, etc) de cet auteur.
Fondateur, en 1974, de l’Institut de recherche des mass-médias et des arts de diffusion présidé par Armand Gatti. Directeur administratif de l’Atelier de création populaire l’Archéoptéryx à Toulouse, dirigé par Armand Gatti. En 1985, ils fondent ensemble la société coopérative ouvrière de production La Parole errante, dont il assume la fonction de directeur-gérant jusqu’à l’arrêt des activités en 2018.
« La Parole errante s’attache à développer autour d’Armand Gatti une activité de production artistique associant l’écriture, le théâtre, la vidéo et la sérigraphie. Elle a pour ambition de provoquer la confrontation des logiques et des esthétiques particulières à chacun de ces modes de création, non pas en les asservissant les uns aux autres, mais en cherchant à faire surgir un langage de l’interaction de leurs spécificités, en interrogeant le voyage des mots écrits, dits, filmés. Cette démarche débouche sur la production de vidéogrammes et de créations intégrant théâtre et audiovisuel. » Article 1er de la convention liant le ministère de la Culture et La Parole errante.

GRÉGORY LASSALLE
Né en 1979, Grégory Lassalle vient du monde de la solidarité internationale. Ses premiers documentaires sont des films militants qui traitent des luttes sociales au Guatemala. Collaborateur ponctuel pour le Monde Diplomatique, il est l’auteur de deux livres : L’Aventure, les migrants sur la route de l’Europe et La passion du schiste.
Aujourd’hui, il se dédie au cinéma et vient de terminer Une vie meilleure sur la vie de 4 personnages dans un des eldorados modernes au nord de la Patagonie pétrolière. Son prochain film, En dehors, qui suit la trajectoire d’un ex-détenu longue peine, est en production.
Filmographie :
Trafiquants de vérité (2002)
Km. 207 Au bord de la route (2004)
Le Business de l’or (2007)
Des dérives de l’art aux dérivés du pétrole (2011)
L’Aventure (2013)
Une vie meilleure (2019)
En dehors (en production)
Nous, les Koné (en écriture)

RICHARD OLIVIER
Richard Olivier est un cinéaste belge. Documentariste indépendant, réalisateur de courts et moyens métrages, il a aussi filmé de nombreux sujets pour la célèbre émission Strip-tease.En tant qu’auteur, il a participé à plusieurs ouvrages collectifs et réalisé, avec la participation de 63 auteurs, un livre-album intitulé À la recherche du Cinéma perdu.
Il a écrit plusieurs pièces qui ont été jouées au théâtre et à la télévision. Il est le co-auteur, avec le dessinateur Jean-Louis Lejeune, d’une bande dessinée de politique-fiction Amin Dada 1er empereur de Belgique, censurée après quelques semaines de parution. Il a écrit des dizaines d’articles et remporté plusieurs prix d’écriture pour des nouvelles littéraires.
Cinéaste d’intervention, mousquetaire et bretteur, électron libre, n’appartenant à aucune chapelle, Richard Olivier est avant tout documentariste. Ses films ont été sélectionnés dans plusieurs festivals à l’étranger et diffusés sur de nombreuses chaînes de télévision. Sa devise : « Tourner pour ne pas mal tourner. »

PASCAL PRIVET
Grand voyageur, il a passé sa jeunesse à courir les déserts et les montagnes du Yémen, du Sahara et de l’Himalaya. Il a travaillé dans des domaines aussi divers que le tourisme, la recherche scientifique, l’enseignement et l’action culturelle.
Diplômé en ethnologie et en cinéma, il a réalisé des films documentaires dont le dernier est L’Heure de Salomon, consacré à la musique et à la culture du Yémen.
Il a créé et programmé pendant trente ans les Rencontres Cinéma de Manosque. Sa connaissance des cinémas du monde et particulièrement du cinéma documentaire s’exerce actuellement dans une collaboration avec plusieurs festivals et événements de cinéma.
Pascal Privet est en train de terminer le montage d’un film sur Markku Lehmuskallio et Anastasia Lapsui à partir d’images inédites de deux voyages en leur compagnie.

CHARLOTTE SILVERA
Charlotte Silvera commence sa carrière dans le documentaire vidéo ; avec sa caméra, elle s’immisce aussi bien dans les combats des femmes en France qu’auprès d’exilés argentins combattant la dictature de Videla, et surtout aux côtés des dissidents soviétiques.
Plus tard, Charlotte Silvera réalise son premier long-métrage Louise… l’insoumise. Aussitôt, on surnomme Louise, la petite sœur d’Antoine Doisnel ! Deux enfants, dans la France des années soixante, en conflit avec leur famille et, pour Louise, avec la religion juive et ses contraintes. Aujourd’hui, ce sont les petites beurettes qui s’identifient à la révolte de Louise.
Pour son deuxième long-métrage, Charlotte Silvera s’attaque à la détention des femmes de droit commun dans Prisonnières, restituant l’univers étouffant de la Centrale de Rennes. Ici, elle dresse le portrait de femmes condamnées à de longues peines, incapables de toute révolte. Ce fut, aux dires de Bernadette Lafont « le premier film choral ».
Outrée par la politique du «smic au rabais» proposée aux jeunes dans les années 90, Charlotte Silvera se lance dans la réalisation de C’est la tangente que je préfère : dans le terreau du quart-monde du nord de la France, a poussé une adolescente surdouée en maths et qui monnaie tous ses talents. De nos jours, on se demande encore si les sciences ont un sexe : Charlotte Silvera y répondait déjà ! Tous les inspecteurs de maths de France ont salué ce film pour sa pédagogie, sa capacité à rendre ludique cette science, et pour cette jeune fille habitée par les nombres, la géométrie et les probabilités.
Dans Les filles, personne s’en méfie, Charlotte Silvera crée une dérive dans tout Paris, comme l’a décrite Etienne Roda Gil dans la chanson du film. Clin d’œil aux situationnistes et véritable ode au cinéma, interprétée par deux fillettes à la recherche d’une équipe de tournage. Astucieuses, ces deux-là avaient bien compris que nul ne se méfierait d’elles, elles osent tout ! L’aventure se fera à pied, à trottinette, en taxi… et même en péniche !!! jusqu’à leur rencontre inoubliable avec Jean-Claude Brialy, projectionniste aux Studios Éclair, qui leur donne une leçon de cinéma à la gloire des acteurs.
Charlotte continue à exercer son métier, fidèle à ses engagements et à sa soif de transmettre aux jeunes une vision sans peur du monde.

JOSIANE ZARDOYA
Monteuse de films documentaires et fictions.
Derniers montages : Delphine et Carole, insoumuses de Callisto Mc Nulty (Festival de Berlin 2019), Dernières nouvelles du cosmos et La cour de Babel de Julie Bertuccelli, Global Gay de Rémi Lainé (Grand Prix de l’Organisation mondiale contre la Torture 2014), La faille (Sélection officielle Toronto 2014) de Nino Kirtadzé, Un siècle de féminisme arabe de Feriel Ben Mahmoud…
Elle a aussi travaillé avec Christophe de Ponfilly, Patrick Benquet, Florence Dauchez Rachida (Prix Albert Londres 95), Patrick Volson Paroles d’otages (Fipa d’or 90)…
En fiction, après avoir débuté avec Andrzej Zulawski, André Téchiné, Olivier Assayas, elle a monté Salam de Souad El Bouhati (Grand prix de Clermont-Ferrand 2005), Plus qu’hier moins que demain de Laurent Achard (Prix de Belfort 98)…