Les invités de la 59RCP

Dominique CABRERA

Dominique Cabrera est née en Algérie. Après des études de lettres et de cinéma (IDHEC), elle y retourne pour réaliser en 1991 son premier documentaire sur des pieds-noirs devenus citoyens algériens Rester là-bas. En 1992 et 1993 Chronique d’une banlieue ordinaire, portrait des habitants d’une tour du Val Fourré et Une poste à la Courneuve, feront date. Demain et encore demain, 1997, essai autobiographique, entame son passage vers des fictions qu’elle tissera d’inspiration documentaire et peuplera souvent d’interprètes issus du réel. L’Autre côté de la mer en 1997 s’intéresse à l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui. Les grèves des cheminots de 1995 inspirent Nadia et les hippopotames. Le lait de la tendresse humaine, en 2002, Folle embellie en 2004, Quand la ville mord sont tous primés. En 2012, elle tourne à La Comédie-Française Ça ne peut pas continuer comme ça ! une fiction politique. En 2014, O heureux jours ! essai autobiographique, sort au cinéma sous le titre Grandir, et son dernier film Corniche Kennedy en 2017.
Dominique Cabrera a enseigné à Harvard, à la FEMIS et à la Sorbonne.

 

 

Marilyne CANTO

Comédienne formée à l’école du Théâtre National de Strasbourg (TNS) dont elle sort diplômée en 1990. Elle joue au théâtre sous la direction de Jacques Lasalle et de Jean Jourdheuil, puis au cinéma avec notamment Claude Chabrol, Dominique Cabrera, Manuel Poirier, Pierre Salvadori, René Féret, Maïwenn ou Robert Guédiguian. Également à la télévision avec William Karel ou Alain Tasma entre autres.
Parallèlement à sa carrière d’actrice, elle est également l’assistante de Philippe Garrel et réalise plusieurs courts-métrages : Nouilles qui obtient le Grand prix du festival de Brest, en 2007, Fais de beaux rêves, César du meilleur court-métrage et Grand prix aux festivals de Clermont-Ferrand et Belfort. Sélectionné à Locarno, Le Sens de l’humour est son premier long-métrage. Elle réalise aussi un documentaire Faire la paix pour Arte. Elle joue dans beaucoup de premiers films Après la guerre d’Annarita Zambranno, Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête d’Ilan Klipper mais aussi dans la série Alex Hugo. Elle sera dans le prochain film de Bernard Campan et Thierry de Peretti.

 

 

 

Sylvie DEBS

Sylvie Debs est considérée en France comme l’une des spécialistes du cinéma brésilien. Elle a notamment publié Patativa de Assaré (2000), Les mythes du sertão : émergence d’une identité nationale (2002), Brésil : l’atelier des cinéastes (2004), la traduction de Glauber Rocha et l’esthétique de la faim d’Ismail Xavier (2008), Corisco e Dada (2016) et Cinéma et cordel : jeux de miroirs, Intertextualités (2018). Elle collabore depuis 1996 aux Rencontres des Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse en tant que membre du comité de rédaction de la Revue, animatrice de débats et traductrice de Cinéma en construction.
Attachée de coopération et d’action culturelle au Brésil (2006-2010), puis au Mexique (2010-2013), Sylvie Debs a une grande expérience de programmation et de coopération culturelles. Directrice-fondatrice de CABRA (Casas Brasileiras de Refugio) et représentante du réseau ICORN (International Cities of Refuge Network) au Brésil, elle coordonne le réseau des universités qui accueille des artistes en situation de risque.

 

 

 

 

 

Karim GHIYATI

Karim Ghiyati dirige Occitanie Films (anciennement Languedoc-Roussillon Cinéma) depuis novembre 2010 après avoir été directeur artistique de la Cinémathèque de Corse de 2002 à 2009 et avoir enseigné l’histoire du cinéma aux universités Paris 1 et Paris 3 de 1996 à 2002.

 

 

 

 

 

 

Marc GILMANT

Depuis le premier appareil photo et les premiers films muets offerts par sa grand-mère, Marc Gilmant s’intéresse à l’image et à ses différents supports d’expression. Comme photographe d’art, il multiplie les expositions personnelles ou à thèmes, participe à des cours de philosophie axés sur le sens de l’image et à la création d’un spectacle (chansons /images avec H. Goldman), « Railbar ».
Il est correspondant pour des quotidiens belges lors de festivals et collabore à la création d’un répertoire sur l’emploi de la musique classique dans le cinéma. Il crée et gère des rayons vidéo pendant plusieurs années pour une grande enseigne de distribution, avant de développer un catalogue de vente par correspondance (Cinglés du Ciné) et d’ouvrir sa propre vidéothèque riche de films d’auteurs, de VO pour les réalisateurs, étudiants en cinéma, comédiens, cinéphiles en tous genres (Le plein des sens).
Il travaille sur des montages d’images d’archives. Depuis plus de dix ans, il est président du ciné-club de Collioure et administrateur de la Fédération des Ciné-Clubs de la Méditerranée.

 

 

 

Grégory LASSALLE

Grégory Lassalle a fait ses classes en Amérique latine. Entre 2003 et 2011, il travaille auprès d’organisations sociales guatémaltèques puis filme leurs luttes contre la spoliation et l’impunité (Le Business de l’or au Guatemala, Des dérives de l’art aux dérives du pétrole… ). A partir de 2011 et sa formation aux Ateliers Varan, il se consacre au cinéma documentaire avec l’intention de filmer en immersion des personnes aux prises avec l’époque actuelle. En 2013, il suit en Grèce trois migrants ivoiriens dans les vicissitudes de leur trajet à travers l’Europe (L’aventure). En 2017, il tourne en Patagonie Une vie meilleure, un regard choral sur la façon dont les eldorados changent la vie des gens. En 2019, il filme En dehors, et les premières années de liberté d’un ancien prisonnier longue peine. Son prochain film, Loss, un road movie entre Paris et Abidjan, abordera la question de l’exil. Journaliste écrit, il collabore ponctuellement avec le Monde Diplomatique, le Courrier des Balkans et Révolution Permanente. Il vit aujourd’hui à Belgrade, en Serbie.

 

 

 

Ginette LAVIGNE

Réalisatrice depuis 1992, Ginette Lavigne travaille aussi comme monteuse depuis 2000. Elle a réalisé entre autres films : Le Kugelhof (1992), Le fil rouge (1995), puis à partir de 1998 trois films sur la période de la « Révolution des œillets » au Portugal : Republica, le journal du peuple (1998) ; La nuit du coup d’État (2001) ; Deux histoires de prison (2004). La nuit du coup d’État a été récompensé du Prix de la critique au Festival “ Fictions du réel ” Marseille 2001 et du Prix d’argent de la meilleure fiction documentaire – Kalamata (Grèce) 2002. Ginette Lavigne a réalisé en 2008 Le voyage en Israël. En 2010 un portrait de l’écrivain Christian Prigent La belle journée. En 2012 Jean–Louis Comolli, filmer pour voir ! Et en 2014 Traces filmées de la Résistance – Après la nuit. Depuis 1999, elle travaille avec Jean-Louis Comolli, soit comme monteuse, soit en coréalisation : Jours de grève à Paris-Nord en 2001, Faire route avec Jacques Réda, en 2017 et Les fantômes de Mai 68 en 2018.

 

 

 

Jacques LEMIÈRE

Enseignant (1989-2019) à l’Institut de sociologie et anthropologie de l’Université de Lille, où il a fondé et animé le séminaire Images, sons et sciences sociales et enseigné l’histoire et le présent du lien entre anthropologie et cinéma, Jacques Lemière est chercheur à l’Université de Lille où il travaille sur le cinéma (documentaire et portugais, notamment) et dans le champ de la sociologie et de l’anthropologie politique. Dans ce domaine, ses dernières interventions et publications portent sur la mobilisation des Gilets jaunes comme nouveauté politique. À Lille, il co-anime le Nouveau Ciné-Club (co-fondé en 2014) au cinéma d’art et essai Le Méliès. Membre de l’équipe d’organisation de Citéphilo, semaines européennes de la philosophie, il y est depuis 2002 responsable pour l’art du cinéma.
Auteur de « Le cinéma comme interpellation du pays. Parcours de cinéastes, événement politique et idée nationale : le cas du cinéma après Avril 1974 » et de nombreux articles sur le cinéma portugais, il s’est approché de cette cinématographie en créant en 1990 l’association Cineluso, pour la connaissance du cinéma portugais en organisant notamment les Journées de Cinéma Portugais de Rouen (1990-1995). A partir de 1995, cette activité de programmation et d’intervention sur le cinéma portugais s’est prolongée dans le cadre de diverses rencontres cinématographiques. A l’issue de la projection du film Les Vertes Années, Jacques Lemière animera une conférence sur le thème «L’art du cinéma au Portugal, éléments de présentation et d’histoire ».

 

 

Mohamed NADIF

Mohamed NADIF a d’abord œuvré au théâtre en tant que comédien et metteur en scène, puis a rejoint le cinéma comme acteur dans de nombreux films, avant de passer à la réalisation.

Il a écrit et réalisé trois court-métrages : La jeune femme et l’ascenseur (2005), La jeune femme et l’Instit (2007) et La jeune femme et l’école (2009).

Les femmes du pavillon J est son second long-métrage, après Andalousie, mon amour ! sorti en 2012.

 

 

 

 

Flavia VARGAS

Diplômée en cinéma à la Fondation Armando Alvares Penteado de São Paulo en 1997, Flavia Vargas entame une carrière en post-production et montage. En 15 ans, elle travailla au sein de boîtes de production de renommée comme O2 Filmes, Video Filmes et Film Planet, en plus de sociétés de post production des plus prestigieuses telles que Casablanca et Estudios Mega.
Avant de s’installer en France en 2009, elle collabora avec Daniel Rezende au montage du film Blindness de Fernando Meirelles (La Cité de Dieu). Depuis 2010, elle est chargée des relations internationales, de la programmation, traductrice-interprète pour le compte de plusieurs festivals de cinéma. Elle travaille de 2010 à 2015 pour le Festafilm Montpellier. Elle rejoint ensuite Katia Martin-Maresco pour le festival des Très Courts-Métrages, puis le Festival International du Film sur les Handicaps (FIFH). Elle est aussi chargée de la programmation de la sélection « Diferente como todo mundo » du prestigieux Festival International de Courts-Métrages de São Paulo « Curta Kinoforum » au Brésil.

 

 

Laure VERMEERSCH

Laure Vermeersch a collaboré avec Éric Baudelaire à la conception, l’écriture ou le montage de plusieurs projets : Letters to Max, 2014, The Ugly One, 2013, L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi et 27 ans sans images, 2011, et avec Sean McAllister (cinéaste de la BBC/Channel 4, nombreux prix).

Elle a étudié à la National Film and Television School (NFTS) en Grande Bretagne en 2007. Elle fait partie du comité de rédaction de la revue Vacarme où elle publie aussi des textes en relation avec l’image documentaire.

Jusqu’en 2012 et après quelques années de conseil en organisation à Paris et Londres, Laure a conçu et dirigé le développement de programmes multimédia graphiques et pédagogiques (simulations, contenus et interfaces de formation) pour un groupe international, puis une agence anglaise.

Elle tourne Athenian Material sur l’exclu et le commun produit par Les films d’Ici.